Siham: “TADA, c’est devenu une histoire de famille chez les Bounour”

En 2020, la première génération des jeunes de TADA a passé le cap des 18 ans. Parmi eux l'alumna Siham, 19 ans, partage son parcours pour devenir une citoyenne engagée.

"Je m’appelle Siham, j’ai 19 ans. Je suis en dernière année d'humanité à Sint-Angela à Tildonk, en option Soins de Santé. J’aimerais ensuite étudier à Leuven. Je veux devenir sage femme."

"J’ai cinq sœurs et un frère. Avec mes deux parents, cela fait neuf. On a déménagé il y a plus d'un an de Bruxelles. On habite maintenant à Kampenhout, en Flandre, dans une maison plus confortable. C'est très différent de Bruxelles, c'est plus calme, mais il y a moins de choses à faire."

"A l’école, le niveau est plus élevé. J’ai pris un peu de temps pour m’adapter, mais, maintenant, ça va. Je trouve que les profs accordent plus d'attention aux élèves. En retour, les élèves sont aussi plus attentifs à ce que racontent les profs."

Mon modèle: Sofie Foets

"Dernièrement, à l’école, on était en train de parler de gens qui donnent du sens à leur vie. Par hasard, mon prof a cité en exemple Sofie Foets, la fondatrice de TADA. J'ai réagi en expliquant que j’étais l’une de ses premières élèves."

"Je suis d’accord avec mon prof. Sofie Foets, c’est un super exemple pour moi et pour les jeunes en général, car elle n'abandonne jamais. Sofie a commencé avec presque rien et, maintenant, TADA touche des centaines de jeunes."

TADA, une histoire de famille

"Avant j’étais très timide, et je pensais que je ne pouvais bien m’entendre qu’avec des filles musulmanes d’origine marocaine. Grâce à TADA, je me suis ouverte, et je me suis fait plein d’amies d’horizons différents. J’ai aussi appris l’autodiscipline et à travailler de façon indépendante."

"Une fois que l'aventure de TADA commence, elle ne finit jamais. Après mon cursus de trois ans à TADA, je suis devenue alumna. Je fais un job d'étudiant tous les samedis à l’école du week-end de Saint-Josse."

"Concrètement: je travaille en tant qu’aide logistique, je m'occupe de tout ranger et de tout nettoyer. C'est encore plus important maintenant avec le corona. Il faut tout désinfecter pour les enfants et les intervenants. C'est aussi chouette de voir les autres élèves, et cela me rappelle des bons souvenirs."

"TADA, c’est devenu une histoire de famille chez les Bounour. Une de mes sœurs est aide bénévole et une autre, encore élève. On prend le bus à trois depuis Kampenhout pour venir à Saint-Josse. Cela nous prend une heure. On parle souvent de TADA avec mes sœurs à la maison, c'est vraiment devenu une partie de notre vie de famille."

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